Quelles pressions? Est-ce que je vais beaucoup les user? Il vaut mieux mettre de la marque ou alors des pneus chinois?
Nous allons tenter de répondre aux principales interrogations dans cet article.
Cet article est régulièrement mis à jour. Il intéressera principalement les débutants mais il y a quelques informations qui pourront intéresser les loups les plus aguerris.
Nous n’avons pas la science infuse, on partage notre expérience terrain.
Pneus de qualité ou pneus chinois?
Les pneus, c’est ce qui relie votre voiture à la route (merci Einstein). C’est un élément de sécurité essentiel au même titre que la ceinture ou l’airbag. Il n’y a qu’une seule réponse possible pour nous: il faut des pneus de qualité.
Des pneus de qualité apportent de la progressivité ce qui va apporter de la sécurité et de la confiance dans votre trackday. Ils sont rassurants car plus prévisibles et prévenants. On évite ainsi de se faire peur et on apprend d’autant mieux a apprivoiser les différents comportements de votre bolide.
Donc on peut résumer que le pneu apporte de la sécurité, donc de la confiance et ce sont les 2 conditions nécessaires à la progression car cette dernière implique forcément une progressivité dans la prise de risque.
Il y une large gamme de pneus, qui va du routier classique, au routier sportif, en passant par l'hypersport, les semi-slick et enfin les slicks.
Pneus de route, semi-slick ou slick?
Tout dépend de l’usage du véhicule et de sa fréquence en piste mais aussi du niveau de son pilote.
Le pneu route est suffisant pour débuter et permet de se prémunir du risque de pluie. Il faut choisir une marque de qualité pour éviter de se faire peur comme vu plus haut. Parmis cette gamme on citera les PS4S ou bien les continental Sport contact 7.
Il y a une catégorie qui fait couler beaucoup d'encre sur les forums et autres groupes, il s'agit de ce que nous appelons les Hypersport, plus trop des routiers purs, mais pas encore des semi slick. On est encore dans l'entre deux et le compromis, mais clairement c'est le dernier step pour aller par la route sur piste et en revenir. Il s'agit là des Michelin Cup2, des Fédéral 595 RS (parmi les plus économiques), Nankang NS-2R ou Yokohama AD09.
Le semi-slick est un bon compromis. Il permet de venir par la route (si pas de grosses averses et si pas trop usé= attention la fenêtre de tir est réduite), et fourni de bonnes performances sur piste. En cas de pluie, il devient délicat et sa mise en chauffe peut être compliquée si on arrive pas à mettre assez de rythme. Ceux que nous aimons bien : Yoko A052, Goodyear supersport RS, Nankang AR1, Direzza 03G, Pirelli Trofeo R.
Le slick est interdit sur route ouverte donc ils concerneront qu’une minorité de mordus qui ont soit un véhicule dédié à la piste, le plateau ou les potes qui suivent en mode "assistance" les slicks dans le coffre.
D'occasion c'est accessible, mais peut être d'une qualité aléatoire, neuf c'est 500 à 600€ le pneu, et rouler en slick demande de savoir gérer les pressions et les mises en chauffe. Nous déconseillons de griller les étapes en allant directement aux slicks. Il faut à minima déjà appréhender les limites de grip d'un hypersport avant d'envisager une évolution vers cette catégorie de pneu. A froid cela ne tient quasiment pas du tout, le grip arrive avec la montée en température progressive du pneu.
Si tu n'as pas peur du regard d'autrui alors que tu roule un loukoum jaune fluo avec un ailerons qui te feraient payer du foncier en région parisienne, il y a une solution qu'on aime bien dans la team :
Le Rakapneu
Quelles pressions mettre dans mes pneus?
Alors sur ce sujet, chacun y va se propre interprétation. Il faut dire que ça dépend également du type de pneu, de sa qualité et de la capacité du pilote à les faire chauffer pour les mettre dans leur fenêtre de performance.
La plupart des pneus taillés pour la piste (semi-slick et slick) offrent les meilleurs performance entre 2.0 et 2.2 bars à chaud.
Il conviendra d’adapter la pression de départ selon les conditions climatiques du moment (froid, pluie, soleil qui tape fort…). Il faut le faire de manière régulière tout au long de la journée, donc plusieurs fois, la piste pouvant évoluer de manière radicale.
Pour les plus modernes équipées de capteurs de pression sur l’ordinateur de bord, un coup d’oeil et c’est joué même si la précision peut parfois être assez aléatoire. Dans les deux cas, rien ne vaut le bon vieux nanomètre qu’on connecte entre deux sessions : pour ce matériel on vous conseille du mano de karting, celui de chez Sudauto ou Feu Bleu à 30 balles peut finir avec un pneu détruit (vécu !).
Rouler avec des pressions trop basse, c’est prendre le risque d’abimer la carcasse du pneu et donc de potentiellement de se mettre en danger. Il faut donc être particulièrement attentif après de longues pauses notamment lors de la reprise après la pause du midi.
D'un point de vue général : ne pas partir sous 1.9b à froid, on fait 3 tours, on baisse la pression, on repart. À un moment cela se stabilise à la pression souhaitée !
Il existe de nombreuses configurations en fonction de l’usage mais également du poids du véhicule qui peuvent impacter le choix de pneus et la performance.
N’hésitez pas à vous renseigner auprès de l’équipe, ou simplement regarder dans votre portière la préconisation pour partir sur une base. Par exemple sur Porsche la pression indiquée est valable quel que soit l'usage.
N'oubliez pas que le grip optimal demande la pression + la température… ne partez pas comme un bucheron sous prétexte que la pression est ok, tant que la pression monte et doit être ajustée = le pneu n'est PAS à a température !
Et en fin de journée, pensez à remettre de la pression même si vous êtes à 2.2, en repartant sur la route les pneus vont refroidir et la pression baisser. Mettez 0,5 de plus. Idem si vous remettez sur le plateau, à froid le pneu va descendre à 1,3 - 1,5b et pourrait abimer la carcasse, surtout si elle part en stockage juste après.
Pour repartir serein on vous conseille ce type de petit gonfleur ( de votre marque préférée pour mutualiser la batterie avec votre clé à choc par exemple) :
Et l'usure alors ?
Forcément ils vont s'user, mais si parfois c'est à cause d'un mauvais choix, parfois une raison technique, parfois une géo inadaptée, parfois c'est tout simplement la technique du pilote qui surconduit et les mets à l'agonie.
Le mauvais choix c'est par exemple un pneu trop tendre avec une auto qui consomme du pneu, par ex un R888 sur une mégane RS peut se solder par moins d'une journée avant de les mettre à la corde.
Le problème technique peut être externe au pneu, comme des amortisseurs morts, mais aussi propre au pneu avec une pression trop basse qui les fait surchauffer, ça grip un temps, et puis surchauffe …. Ça glisse… ça fond comme neige au soleil.
La géo inadaptée, par un carrossage insuffisant, ne va pas permettre au pneu de travailler à plat en appui mais sur l'épaule du pneu. Sujet classique que nous somme habitués à traiter.
Pour la technique de pilotage, là il n'y aura que la répétition et le coaching pour apprendre les bases .
Selon toutes ces variables, il est possible qu'un pneu ne dure qu'une demi journée, mais à l'inverse peut durer 6 à 8 journées. En regle général sur piste, c'est l'avant qui déguste… et ce n'est pas parce que vous avez une propulsion que les avant seront plus épargnés.
Et pour finir... Notre top "j'aime pas"
AD08RS, Zestino, Nankang CRS, les dot de production de plus de 2ans, federal 595 RS-Pro, toyo R888, Cup2R (usure ultra rapide), etc…
Share: